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Le safran

pistils de safran

Anne-Sophie Le Cam

safran

Oui, c'est là, en Bretagne, dans la vallée du Stival, sur cette terre retournée par mes aïeux, que j'ai déniché deux trésors : un terrain riche en matières organiques, drainant, en pente, chaud l'été, froid l'hiver, et...une vieille houe...

houe

Une houe ! Elle sera l'outil de base pour tracer les sillons; la binette et le couteau à désherber, les agents d'entretien des plates-bandes. Même anachronique, ce matériel est nécessaire à la pratique de cette exigeante culture, biologique par excellence. A chacun son terrain de prédilection, les lois de la nature resteront toujours précaires.

La fleur de safran offre au creux de sa corolle un pistil filiforme composé de trois stigmates d'un rouge vif.

le crocus-sativus

Ces filaments recèlent les richesses d'une vaste gamme de propriétés médicinales et culinaires; aphrodisiaques pour les uns, gustatives pour les autres...150 à 200 pistils seront nécessaires pour obtenir un gramme de safran, qui après séchage, aura perdu 80% de son poids, mais gagné cinq années en durée de conservation et devenu une épice rare, recherchée des fins gourmets.

La culture du safran, outre le travail permanent en surface, demande aussi, en profondeur, une gestion stricte de ces bulbes. Ceux-ci se renouvelleront annuellement, d'abord deux à cinq caïeux par unité, pour devenir à leurs tours, au printemps suivant, de jeunes Crocus sativus...

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